Jusqu’au 14 mai, le FRAC accueille la nouvelle exposition “Marina De Caro, Chromotopie de la Désobéissance, Esquisse d’un opéra épistolaire”.
Féminisme et couleurs
L’espace, l’expérience du corps, la narration, l’intuition et l’émotion peuplent les grandes installations colorées de Marina De Caro.
Pendant sa résidence au Frac depuis 2019, la plasticienne, fortement engagée dans le militantisme féministe en Argentine, a poursuivi ses recherches sur la couleur, s’intéressant à Charles Fourier et aux femmes qui, dans son sillage se sont inscrites dans un combat et une utopie.
En résulte cette exposition, Chromotopie de la Désobéissance, pour laquelle le compositeur argentin Axel Krygier a écrit une esquisse d’opéra. Le livret, composé de lettres de Marina De Caro, créé une correspondance fictive entre des féministes françaises et argentines (Olympe de Gouges, Louise Michel, Gabrielle Petit, Pepita Gherra, América Scarfò, Raquel Gutiérrez Aguilar…) et le philosophe bisontin.
Plus qu’un opéra, il s’agit-là d’une symphonie transdisciplinaire, un parcours sonore, visuel, poétique et politique autour de la couleur et du féminisme, où de façon ponctuelle interviennent danseurs et musiciens.
Marina De Caro, Chromotopie de la Désobéissance, Esquisse d’un opéra épistolaire, 2023 © Marina De Caro. Photo : Serge Galliot