Rencontre avec Zinaïda Polimenova

Zinaïda Polimenova est née en Bulgarie. Diplômée de l’université de Sofia en histoire et théorie de la culture, elle achève sa formation à l’EHESS à Paris, puis coordonne des programmes de recherche en histoire de l’art à l’université Panthéon-Sorbonne. Son œuvre littéraire creuse le sillon d’une « prose en poésie », à travers des textes romanesques au souffle poétique.

Après trois recueils de poésie parus en bulgare, elle publie aux éditions du Chemin de fer Eremia (2017), roman sur l’exil, et l’errance d’un jeune révolutionnaire à la fin du XIX^e siècle dans l’Empire ottoman. Suit Vertige de l’eau (2020), qui entremêle, dans une capitale d’Europe de l’Est, les destins de trois femmes qui se croisent à la piscine sans se connaître.

Son troisième roman, Nucléus, est paru en 2024. À partir d’un album de photographies anonymes chiné aux puces de Sofia, elle imagine le voyage de jeunes ingénieurs bulgares en Allemagne de l’Est, au début des années 1950, et dessine en creux le quotidien sous la surveillance du régime soviétique, et « l’impact de l’histoire à l’intérieur du corps des gens ».