Ouvert depuis 1971, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (MRDB), labellisé Musée de France avec plus de 120 000 pièces a rouvert ses portes le 8 septembre après 3 ans de travaux.
Une date-clé
Le 8 septembre n’est en aucun cas un hasard. En 1944, ce jour-là, la ville était libérée par les Alliés. Fermé en 2020, les espaces ont entièrement été rénovés et l’exposition permanente repensée. L’aménagement intérieur permet désormais d’accueillir des expositions temporaires. Le fonds d’art en déportation – un des plus riches d’Europe – est aussi mis en valeur. À la fois Musée d’Histoire et espace citoyen, le lieu assure une double mission de transmission de mémoire et d’éducation civique pour nous rappeler le danger des idéologies de haine, hier comme aujourd’hui.
Le passé pour les réflexions à venir
“Tout en retraçant la Shoah, le lieu est essentiellement axé sur la déportation de répression visant les personnes ayant eu un engagement politique face aux nazis. Avec son contenu scientifique et éthique, le Musée est ainsi un appel à la vigilance face aux discours révisionnistes et obscurantistes qui prolifèrent actuellement. Il s’agit de transmettre l’Histoire pour ne pas qu’elle se répète.”Tout en retraçant la Shoah, le lieu est essentiellement axé sur la déportation de répression visant les personnes ayant eu un engagement politique face aux nazis. Avec son contenu scientifique et éthique, le Musée est ainsi un appel à la vigilance face aux discours révisionnistes et obscurantistes qui prolifèrent actuellement. Il s’agit de transmettre l’Histoire pour ne pas qu’elle se répète. Au fil des expositions, le visiteur peut apprendre, mais aussi mieux prendre conscience des enjeux humains et sociaux de ce qu’il vit aujourd’hui. » explique Aline Chassagne adjointe à la Culture, au Patrimoine historique, aux Musées et aux Équipements culturels dans le n°448 du dernier BVV.
Des objets rares
La nouvelle muséographie met aussi en valeur des objets-phares… Ce choix a été rendu possible grâce au travail de collecte d’archives, mené par l’équipe du musée, partie à la rencontre de déportés et de leurs familles. Par ailleurs, dans les camps de concentration et les prisons du IIIe Reich, des détenus ont trouvé la force et le courage de dessiner, malgré l’omniprésence de la faim et de la mort. « Cet art en déportation, par nature très rare, notre Musée en possède un fonds unique en France et parmi les plus importants d’Europe, explique Vincent Briand, Directeur du Musée. Avant la rénovation, ces pièces n’étaient visibles que sur demande. Désormais, le Musée en présente dans deux salles.
Un week-end festif
Du vendredi 8 au dimanche 10 septembre, concerts et spectacle rythmeront ce week-end d’inauguration qui s’achèvera par une prestation du trompettiste Erik Truffaz.
Tout le programme de ce week-end est à découvrir dans l’agenda.